Célébré aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon comme de véritables stars, le duo d'artistes américains Faile a été invité à exposer dans les plus grands musées comme la Tate Modern, le Brooklyn Museum ou plus récemment le Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg. Trois ans après leur dernière exposition à Paris, la galerie est fière et heureuse de les accueillir à nouveau pour présenter au public leurs œuvres les plus récentes.
Patrick McNeil et Patrick Miller qui composent le fameux duo, s'inspirent de l'univers visuel de leur jeunesse. Un univers nourri par les comics des années 80, le cinéma hollywoodien, les films de cow-boys, les contes pour enfants. Dominé aussi par l'imagerie publicitaire, et parsemé de références à l'histoire récente des Etats-Unis.
Dans cette vaste iconographie, les deux artistes découpent, manipulent des fragments, les transforment, les combinent de mille façons. Une approche qui rappelle l'art du collage : l'art de faire surgir des compositions instables, des récits hachés, des entrechoquements sémantiques. On les connait pour leur esthétique percutante, pleine d'énergie, immédiatement identifiable. Artistes touche-à-tout, ils manient avec la même aisance la peinture sur toile et la sérigraphie, le pochoir sur bois et la confection d'affiches, la sculpture et la réalisation d'œuvres murales monumentales.
Dans cette exposition, Faile explore de nouvelles pistes graphiques, introduit de nouvelles thématiques, s'amuse à intégrer des éléments issus de l'univers Disney mais aussi des éléments plus personnels, comme les vinyles et livres qui alimentent leur propre univers. On trouve dans ces nouvelles œuvres comme un retour aux sources avec des références au graffiti ainsi qu'à leur précédent séjour parisien : l'affiche d'un concert de Birdy Nam Nam à l'Olympia, un velo oublié, le carrelage emblématique du métro, etc.
En trois ans – depuis leur dernière exposition à Paris – Faile a poursuivi et approfondi ses expérimentations narratives. Ici les deux artistes jouent à développer leurs inspirations en dehors du cadre et transforment les murs de la galerie en les recouvrant de grands paysages sauvages irréels, donnant à l’espace des faux airs de grand Ouest américain. Mais un grand Ouest comme contaminé ou infiltré par leurs références urbaines, par des lettrages ou des dessins tout droit sortis de comics. Accrochant leurs œuvres à même ces fonds foisonnant de leurs motifs signatures, les artistes s'amusent à mettre en dialogue le premier plan et l’arrière-plan, le fond et la forme… La mise en abyme semble alors se répéter à l'infini comme dans un jeu de miroir, et l'œil passe sans cesse du tableau au mur, d'une référence à l'autre, pour se nourrir de toute la richesse de leurs créations.
Faile brouille les pistes et se fait pionnier de nouveaux modes d'expression visuelle qui ne manquent pas de surprendre et séduire par leur originalité.
