Artiste protéiforme, LUDO nous invite pour un voyage à travers ses œuvres aux facettes multiples. Photographe, peintre, dessinateur de génie, il est également fasciné par la sculpture qui lui permet de donner vie en trois dimensions aux créatures sorties de son imagination. Dans cette exposition LUDO présente une installation constituée d’une armée de lucioles dont la lumière phosphorescente éblouie et enveloppe tout en laissant poindre un questionnement certain sur la relation de l’homme à la technologie.
LUDO transforme papillons, abeilles, corbeaux ou végétaux en motifs technologico-organiques. Dans une interview donnée à Sophie Pujas (Le Point) en 2015, il expliquait déjà « J’utilise mes propres armes pour parler de ce qui m’intéresse. Ce qui me plait, c’est la nature mixée avec le chaos, la mécanique, la robotique... Cela me vient de mes influences: j’aime l’univers du chrome, mais aussi les courbes, les corps, les insectes - et les films de Cronenberg, où il y a tout ça. » Une botte de radis est transformée en amas de seringues, une abeille porte un masque à gaz ; des crânes humains se regroupent pour former une grappe de raisin…tracés avec la précision d’illustrations botaniques dans les formats les plus grands comme sur des dessins miniatures, ces hybrides sortant de l’imagination de l’artiste sont aussi élégants que féroces.
Lourdes de sens, les images de LUDO explorent l’environnement, le futur, l’espace, l’homme. Ses créations biotechnologiques viennent coloniser les trois niveaux de la galerie et nous plongent dans un univers chimérique où l’on retrouve les passions et inspirations de l’artiste : tatouage, musique, etc. Cette exposition ouvre une saison riche en événement pour LUDO qui, après s’être fait remarqué par son immense collage dans le cadre de l’exposition Street Generation(s) à Roubaix, est attendu à Berlin en septembre à l’Urban Nation Museum puis à Amsterdam à l’automne.