Vhils: Latency - Shanghai

Depuis ses premières œuvres au début des années 2000, Vhils s’est employé à gratter la surface d’une longue série d’objets, murs et façades. Dès le départ, l’originalité de son travail apparaît évidente : au lieu d’ajouter quoi que ce soit à un médium, l’artiste creuse dans la matière pour en révéler les couches intérieures, comparant le processus à une « archéologie de la ville ». Fragments d’époques révolues, reliques d’une histoire collective, les œuvres de Vhils font prendre conscience de manière saisissante des temporalités qui nous entourent et composent notre environnement.

« Ce que j’adore, c’est travailler avec des couches texturées qui nous font voir comment les choses changent, croissent et évoluent avec le temps. C’est en travaillant avec ces couches que je cherche à faire apparaître à la surface quelque chose de l’essence de ce qui se trouvait piégé à l’intérieur. »

- Vhils

Sculpteur, artiste urbain, artiste pluridisciplinaire... Parmi tous les qualificatifs qu’on peut lui attribuer, Vhils mérite certainement celui de portraitiste. Son travail constitue un vibrant hommage à ce que les constitutions nationales et slogans politiques appellent emphatiquement « le Peuple », le facteur humain au cœur de toute dimension sociale et historique. Par ses portraits d’anonymes, Vhils cherche à replacer l’Homme au centre, à lui rendre la préséance face aux logiques économiques. Une vision profondément humaniste où les notions d’identité, de communauté et de développement ne cessent de s’entrecroiser et de faire naître de nouvelles questions.