Cecile Cornet
153 1/2 x 63 x 1 1/2 in
Ce triptyque est présenté comme une oeuvre seule, mais
les trois volets qui le composent peuvent être séparés et exposés comme trois
oeuvres distinctes.
Le mythe grec de Dibutadès, raconte l’histoire de cette
jeune femme qui tombe amoureuse d’un soldat, lorsqu’il part à la guerre, éprise
de chagrin elle s’empare d’un charbon de bois et va dessiner son ombre afin de
le “garder” toujours auprès d’elle. Dans la mythologie grecque, elle est donc
la première artiste et lui, le premier muse. En revalorisant ce mythe,
longtemps laissé de côté par l’histoire de l’art, et qui pourtant est un
symbole de création féminine, le triptyque Dibutadès, est une affirmation de la
place des femmes dans l’art. Le volet 1, présente le muse de l’artiste, et pose
la question suivante : pourquoi le mot muse n’existe pas au masculin ? Le
second volet est un auto-portrait, une manière de mettre en lumière la capacité
des femmes à se représenter elles-mêmes, et enfin le troisième volet est l’interprétation
du personnage de Dibutadès. Comme une manière poétique de placer l’amour comme
première base de l’inspiration humaine.
Provenance
lauréat du prix danysz 2023oeuvre donnée par l'artiste au fonds de dotation passage