Sixième édition de « La main qui dessinait tout seule » désormais devenue exposition signature de la galerie, l'événement conserve les fondamentaux qui ont fait le succès des précédentes éditions. On y retrouve des artistes venus de tous horizons géographiques ? de Ludo à Maleonn, chacun invitant l'artiste de son choix. Et on découvre surtout un langage pictural aussi varié que la multitude d'interprétations offerte par le terme « dessin » avec des oeuvres faites de fils, d'encres profondes, de découpages, de pliages, d'écriture ou encore de propositions sculpturales qui font un écho plein d'humour aux outils de dessin apparus dans les années 80 comme l'écran magique. Offrant une liberté totale d'interprétation aux artistes, « La main qui dessinait toute seule » propose ainsi un portrait qui se rêve exhaustif de ce terrain fertile si riche.
Sur les murs blancs de la galerie, les oeuvres prolifèrent, foisonnantes, dans un accrochage dynamique et envahissant. On imagine les liens entre les oeuvres autant qu'entre les artistes. On tente de deviner qui est l'invité de qui? On est sans cesse surpris par un medium inattendu ou séduit par la délicatesse d'un trait de crayon. Le dessin réunit les expressions et les oeuvres se font échos les unes aux autres.
Réunissant Huang Xiaoliang, Georges Rousse, Abdul Rahman Katanani, Song Xi, et beaucoup d?autres, cette exposition nous fait entrer dans l'intimité du geste artistique. On expérimente ici l'adage de Picasso qui affirmait « Evidemment on ne sait jamais ce qu'on va dessiner, mais quand on commence à le faire, naît une histoire, une idée et ça y est. ».