ART HISTORY - LI HONGBO, LIU BOLIN, MIAZ BROTHERS, ERWIN OLAF & YANG YONGLIANG

24 Septembre - 30 Octobre 2022 Shanghai

"Comme toute histoire, l'histoire de l'art a commencé par la Fable." - André Chastel

Danysz Shanghai – The Bund est ravie de présenter « Art History », l’exposition collective qui réunit Li Hongbo, Liu Bolin, Miaz Brothers, Erwin Olaf et Yang Yongliang, du 24 septembre au 30 octobre 2022. « Art History », nous invite à découvrir l’histoire de l’art sous un angle moderne et ludique à travers des œuvres d'art contemporain qui ont toutes en commun leur inspiration des courants picturaux du passé.

 

Des grottes de Lascaux au MomA de New York, en passant par des civilisations comme la Grèce antique, la dynastie des Zhou ou la Renaissance, l'art a toujours été un langage en constante évolution. L'étude des racines et de l'évolution de la peinture, du dessin, de la sculpture, de l'architecture, de la céramique, de la calligraphie et d'autres pratiques issues de différentes cultures du monde et de l'histoire, nous aide à comprendre non seulement l'évolution de l'expression visuelle mais aussi celle des cultures. Prenant en considération ces artefacts ancestraux, il nous devient dès lors possible d’apprendre du contexte historique dont ils sont issus.

 

« Art History » présente des œuvres des Miaz Brothers, reconnus à travers le monde pour leur technique unique qui combine l'acrylique et la peinture aérosole afin de produire un effet de flou, véritable signature du duo qui a pour fonction de neutraliser toute réaction immédiate de la part du spectateur en l’incitant à faire appel à des associations mnémoniques plutôt qu’à ses propres grilles d’interprétation visuelle. Les frères italiens invitent ainsi le public à découvrir leurs peintures embrumées, inspirées de chefs-d'œuvre bien connus d’artistes tels que Léonard de Vinci, Vermeer, Raphaël et bien d’autres, tout en présentant une vision radicalement nouvelle du portrait.

 

L'allusion à la Renaissance a également été souvent très présente dans les travaux du photographe international Erwin Olaf, incarnant à travers ses photographies l'esthétique des peintures flamandes. Les décors, les postures et les costumes de ses modèles sont directement inspirés des règles esthétiques inventées par des maîtres comme Jan Van Eyck et pourtant encore très puissantes et raffinées à notre époque. Dès le début de sa carrière artistique, Olaf s'est inspiré non seulement des œuvres d'autres photographes, mais aussi de la peinture et sa récente série « Im Wald » en témoigne avec des références aux œuvres de l'artiste romantique Caspar David Friedrich ou du symboliste Arnold Böcklin.

 

La capacité et l'ingéniosité de combiner une école classique éternelle de peinture avec une approche contemporaine a également été le talent de Yang Yongliang qui a dépeint nos villes en honorant le style traditionnel chinois. Inspiré par la culture ancestrale et le célèbre Shan Shui, l’artiste pratique la photographie numérique à la manière d’un peintre. La vision d’ensemble de son œuvre rappelle celle d’un paysage, mais un examen minutieux révèlera une image composée de formes créées par la main de l’homme et la représentation d’un contexte résolument urbain. A travers ses œuvres, Yang Yongliang suggère subtilement une réconciliation possible entre tradition et modernité, nature et culture.

 

Outre la peinture, la sculpture a toujours été une forme d'art majeure représentée par des chefs-d'œuvre tels que le « David » de Michel-Ange. L'artiste chinois Li Hongbo les ramène au présent et reproduit la sensation de solidité véhiculée par des pierres telles que le marbre classique avec ses sculptures en papier qui se plient et s’étirent comme des accordéons insufflant ainsi du mouvement à ses modèles. Li Hongbo a su inventer une nouvelle façon de représenter le corps : de ses premiers bustes qui étaient identiques aux modèles statiques classiques, sont nés des sculptures en perpétuel mouvement et qui sont pleines de vie et d’émotions.

 

Connu pour son usage du camouflage pour se fondre dans le paysage, Liu Bolin quant à lui invite les spectateurs à découvrir sous un autre angle des chefs-d’œuvre emblématiques de l’art moderne, comme en témoigne son œuvre « Dance, 2016 » inspirée de la fameuse peinture d’Henri Matisse, « La Danse ». L’Homme Invisible reproduit cette peinture réalisée à l’apogée du Fauvisme et qui a laissé son empreinte sur l’art du 20ème siècle, à sa manière à travers une à travers une de ses photo-performances s’y dissimulant afin de remettre l'Homme au cœur l'image.

 

« Art History » nous démontre bien que c'est aussi en s'appuyant sur l'Histoire de l’Art que l'on peut avoir une meilleure compréhension du monde qui nous entoure aujourd'hui et ainsi continuer à avancer un coup de pinceau à la fois afin de tenir le pas gagné, mais aussi qu’il est toujours possible de renouer avec les grands maîtres de l’art à travers les œuvres des artistes d'aujourd'hui.