Dans une chambre baignée de
lumière, deux figures sont absorbées par des écrans : l’un regarde une console
branchée à une télévision affichant l’écran-titre du jeu vidéo The Legend of
Zelda: A Link to the Past, l’autre joue sur une Game Boy. La scène, à la
composition calme et maîtrisée, évoque une forme de pause suspendue, un temps
partagé dans l’intimité du quotidien. Plusieurs détails nourrissent une lecture
plus complexe : le t-shirt noir floqué de la phrase « No fate but what we make
» (clin d’œil au film Terminator 2) ou encore les affiches aux murs, de Rencontres
du troisième type et du Joker, convoquent un imaginaire
cinématographique et populaire. Un reflet discret révèle la présence d’un chat
dans le miroir de l’armoire, apportant une touche furtive et presque
surnaturelle. L’ensemble tisse une constellation de références, entre
nostalgie, culture geek et questionnements identitaires, où le passé, les
récits et les images façonnent le présent.