• Urbain.es, une exposition sur la femme et ses représentations dans la Cité vues par le prisme de l’art urbain, c’est le projet ambitieux porté par la Condition Publique de Roubaix sous le commissariat de Magda Danysz. Après le succès de Street Generation(s) – 40 ans d’art urbain en 2017, évènement qui avait fait date en rassemblant 43 000 visiteurs, la Condition Publique et la galerie Danysz renouent avec leur collaboration pour proposer un parcours exceptionnel : 29 artistes, près d’une centaine d’œuvres, dont une partie créées spécialement pour l’occasion, se déployant sur un espace total de 1 500 m2. Un rendez-vous donné aux Roubaisiens et Roubaisiennes, ainsi qu'aux visiteurs de tous horizons, pour découvrir l’étendue et la richesse d’une autre histoire de l’art, dans laquelle la place des femmes dans la société et les engagements des artistes n’ont eu de cesse d’entrer en résonance ces cinquante dernières années.

  • Artistes : Yseult YZ Digan, eL Seed, Guerilla Girls, Maya Hayuk, Icy and Sot, Invader, Mark Jenkins et Sandra Fernandez, JR, Kubra Khademi, Lady Pink, Madame, Miss.Tic, Miss Van, Robert Montgomery, Eko Nugroho, Obvious, Quik, Edmond Marie Rouffet, Magda Sayeg, Saype, Swoon, T-Kid, Aya Tarek, Amalia Ulman, Zevs

     

    Commissariat d’exposition : Magda Danysz, accompagnée de Stéphane Guerreiro

  • « Cette exposition interroge les liens entre la femme et l’espace public : aussi bien la façon dont des femmes artistes s’emparent aujourd’hui de ces espaces communs, partagés, pour y intervenir artistiquement ; mais aussi la façon dont les artistes, quel que soit leur genre introduisent la figure de la femme dans leur travail de rue. »

    - Magda Danysz

  • une exposition sur l'engagement dans l'art et la question féminine
    Icy & Sot, Let Her Be Free, 2016, Stencil and spray paint on canvas, 300 x 210 cm

    une exposition sur l'engagement dans l'art et la question féminine

    Dès le début de l’art urbain, les artistes introduisent la figure féminine, ou des questions liées, dans leur travail, et ce indifféremment de leur genre. Mais en quelques décennies, ce sujet a beaucoup évolué.

     

    Les pionniers du graffiti dit « old school » (T-Kid, Quik) peignent quasi-systématiquement des femmes plantureuses, inspirées de l'univers de la bande dessinée. Quant aux quelques femmes du mouvement graffiti de la première heure, elles s’incarnent aussi sous des formes aguicheuses, à quelques exceptions près comme chez Lady Pink. Seule une artiste comme Miss.Tic impose dès le début des années 80 des textes aussi engagés que poétiques. La silhouette qui les accompagne, peut-être son avatar, n’en demeure pas moins sexy mais elle introduit, tout comme Miss Van, davantage de profondeur, d’ambiguïté et de complexité dans la représentation de la figure féminine.

  • Pourtant dès 1989 aux États-Unis des voix s'élèvent contre cette manière de célébrer et mettre en scène la femme dans...

    Lady Pink, Ladies of the Art

    Pourtant dès 1989 aux États-Unis des voix s'élèvent contre cette manière de célébrer et mettre en scène la femme dans l'espace public, ou contre la sous-représentation des femmes au sein des institutions culturelles. Ainsi les Guerrilla Girls placardent à New York de grandes affiches s’offusquant du manque de présence des artistes femmes dans les collections des musées et surtout de la façon dont les femmes sont le plus souvent représentées dans les œuvres : nues.

     

    L’omniprésence des images publicitaires dans la ville et la façon dont la publicité s’empare des corps féminins pour en faire des auxiliaires au service de la vente de produits alerte aussi l’artiste Zevs. En 2002 à Berlin, il découpe dans une monumentale bâche publicitaire le mannequin qui pose pour la promotion des cafés Lavazza. Au-dessus du trou béant dans l'affiche, il écrit : « Kidnapping visuel - Payez maintenant ! », questionnant ainsi cette façon stéréotypée de considérer et d’instrumentaliser la femme.

     

    Pour ne pas se retrouver prisonnières de ces images figées, d’autres artistes privilégient des approches moins directes mais non moins revendicatrices de la place que peut prendre la féminité dans ce mouvement artistique, qu’il s’agisse d’œuvres abstraites et colorées chez Maya Hayuk ou de l’introduction du tricot dans l’espace urbain chez Magda Sayeg.

  • A l’orée des années 2000, les artistes urbain.es puisent une force indéniable dans la revendication de leurs engagements. Ainsi Yseult...

    Magda Sayeg, Bali, 2010

    A l’orée des années 2000, les artistes urbain.es puisent une force indéniable dans la revendication de leurs engagements. Ainsi Yseult YZ Digan, ou plus récemment encore Madame, placent dans le paysage citadin les portraits de femmes évocatrices tant de poésie et d’hommage au passé, que de combats plus actuels. La figure de la femme devient aussi un corps qui s’assume et revendique sa présence dehors (Aya Tarek). Mais pour tou.tes ces artistes, les engagements ne se cantonnent pas à une réductrice défense d’un genre au détriment de l’autre. Ils s’inscrivent au contraire dans des démarches plus larges, qui permettent d’envisager la place de la femme dans nos villes et nos sociétés à l’aune d’autres enjeux, qu’il s’agisse du lien social (JR, eL Seed, Saype mais aussi à leurs manières Swoon et Mark Jenkins) ou encore des questions écologiques et migratoires (Eko Nugroho, Robert Montgomery, Icy & Sot).

     

    Aujourd’hui l’art interroge aussi la notion même de l’espace public en élargissant son champ d’expression à celui de l’espace digital. L’artiste argentine Amalia Ulman œuvre ainsi dans et avec ce nouveau territoire qu’est Instagram, tandis que le collectif d’artistes français Obvious dont l'outil est l'intelligence artificielle propose de créer une œuvre sur les femmes ensemble.

     

    - Magda Danysz

  • Yseult 'YZ' Digan
    Yseult 'YZ' Digan, Empress Eiryj, Encre de chine sur papier de soie marouflé sur bois et matériaux de récupération,
    150 x 107 cm

    Yseult 'YZ' Digan

    Yseult Digan, alias “YZ”, est une artiste franco-britannique née en 1975. Son travail a été présenté dans des institutions majeures, comme le Centre Pompidou à Paris ou l’ArtScience Museum de Singapour. En 2017, elle est sélectionnée pour donner un nouveau visage à la Marianne figurant sur les timbres-poste, une réinterprétation qu’elle baptisera « Marianne l’engagée ». En 2019, Eurotunnel lui confie la réalisation d’une œuvre monumentale de part et d’autre de la Manche. Après avoir vécu et travaillé plusieurs années au Sénégal et en Côte d’Ivoire, elle réside aujourd’hui en France. « Le noir me permet d’aller à l’essentiel, » confie YZ - prononcé “eyes”. L’essentiel, pour l’artiste franco-britannique, ce sont ces êtres qu’elle représente de front, à l’encre de Chine, ainsi que le contexte historique et politique auquel ils se rattachent. Descendants d’esclaves antillais, femmes-soldats d’un ancien royaume africain, figures féminines appartenant à divers groupes ethniques, revêtues de leurs plus belles parures... Ils - ou plutôt elles, la plupart du temps - sont représentés à grande échelle, sur de larges panneaux de bois, de grandes feuilles de tôle, ou bien sur les murs de la ville. Il ne s’agit pas seulement ici de redonner droit de cité à des hommes et des femmes occultés ou brutalisés par l’Histoire, mais de changer le regard que nous portons sur eux, ce qui vaut à YZ la réputation d’une artiste engagée.

  • el SEED

    eL Seed, Like Her

    el SEED

    eL Seed utilise la calligraphie arabe et un style distinctif pour diffuser des messages de paix, d’unité et pour souligner les points communs de l’existence humaine. Ses œuvres d’art se retrouvent dans le monde entier et visent constamment à unifier les communautés et à corriger les stéréotypes. Né en 1981 à Paris de parents tunisiens, il a passé sa jeunesse à apprendre le graffiti et le breakdance. Il était déconnecté de ses racines arabes, ne parlant que le dialecte tunisien de la langue à la maison. À l’adolescence, dans une sorte de quête de son identité, il a commencé à se plonger dans son propre héritage et a appris à lire et à écrire l’arabe standard. C’est au cours de cette quête qu’il a commencé à développer son style artistique de calligraphie, qui lui vaudra plus tard une reconnaissance mondiale.

  • Maya hayuk
    Magda Hayuyk, Twin Shadows, 2019, Acrylic on baltic birch panel (3 panels), 152 x 244 cm

    Maya hayuk

    Maya Hayuk est une artiste américaine d’origine ukrainienne née en 1969 à Baltimore. Son travail a été exposé dans de nombreux musées, notamment au Hammer Museum (Los Angeles), au Museum of Contemporary Canadian Art (Toronto) ou encore au Bonnefanten Museum (Maastricht). En 2019, elle est invitée à réaliser une fresque monumentale dans le cadre de la triennale d’art contemporain de Dunkerque, toujours visible sur la digue de Malo les bains. Maya Hayuk est diplômée de l’école de peinture et de sculpture de Skowhegan (Maine). Elle vit et travaille actuellement à Brooklyn (New- York). Artiste aux multiples talents, Maya Hayuk peint dans la rue, comme en atelier, sculpte, photographie, filme. Elle écrit aussi des livres comme Just Good Vibes (2007) et Round the Way (2010). Avec un style pictural vif, spontané, complexe et psychédélique, elle a une signature très graphique. Ses motifs géométriques et son obsession de la symétrie donnent souvent la sensation de contempler ses œuvresà travers un kaléidoscope. D’une veine abstraite, ses œuvres, par leur force et leur présence, prennent parfois des connotations politiques plus profondes et sont le reflet de ses positions très engagées, en particulier féministes.

    • Maya Hayuk Twin Shadows, 2019 Acrylic on baltic birch panel (2 panels) 152 x 244 cm 59 7/8 x 96 1/8 in
      Maya Hayuk
      Twin Shadows, 2019
      Acrylic on baltic birch panel (2 panels)
      152 x 244 cm
      59 7/8 x 96 1/8 in
    • Maya Hayuk Holding Pattern, 2019 Acrylic on baltic birch panel (3 panels) 153 x 366 cm 60 1/4 x 144 1/8 in
      Maya Hayuk
      Holding Pattern, 2019
      Acrylic on baltic birch panel (3 panels)
      153 x 366 cm
      60 1/4 x 144 1/8 in
    • Swoon Alison the Lacemaker, 2017 Block print, ink wash and acrylic gouache on paper and wood, cut out paper. 104 x 233 x 5 cm 41 x 91 3/4 x 2 in
      Swoon
      Alison the Lacemaker, 2017
      Block print, ink wash and acrylic gouache on paper and wood, cut out paper.
      104 x 233 x 5 cm
      41 x 91 3/4 x 2 in
    • Swoon DAWN & GEMMA Screenprint, 2014 Hand painting, and paper cutout on paper and wood 91 x 180 cm 35 7/8 x 70 7/8 in
      Swoon
      DAWN & GEMMA Screenprint, 2014
      Hand painting, and paper cutout on paper and wood
      91 x 180 cm
      35 7/8 x 70 7/8 in
    • Icy And Sot Let Her Be Free, 2016 Stencil and spray paint on canvas 300 x 210 cm 118 1/8 x 82 5/8 in
      Icy And Sot
      Let Her Be Free, 2016
      Stencil and spray paint on canvas
      300 x 210 cm
      118 1/8 x 82 5/8 in
    • Icy And Sot Paving the Way, 2022 Acier 250 x 210 x 22 cm 98 3/8 x 82 5/8 x 8 5/8 in environ 80 kg approx. 176 pounds
      Icy And Sot
      Paving the Way, 2022
      Acier
      250 x 210 x 22 cm
      98 3/8 x 82 5/8 x 8 5/8 in
      environ 80 kg
      approx. 176 pounds
    • Aya Tarek Halal, 2021 Acrylic on canvas 90 x 90 cm 35 3/8 x 35 3/8 in
      Aya Tarek
      Halal, 2021
      Acrylic on canvas
      90 x 90 cm
      35 3/8 x 35 3/8 in
    • Aya Tarek Defrosted Heart, 2021 Acrylic on canvas 90 x 90 cm 35 3/8 x 35 3/8 in
      Aya Tarek
      Defrosted Heart, 2021
      Acrylic on canvas
      90 x 90 cm
      35 3/8 x 35 3/8 in
    • Eko Nugroho Landscape of Totemism, 2016 Manual embroidery 278 x 156 cm 109 1/2 x 61 3/8 in
      Eko Nugroho
      Landscape of Totemism, 2016
      Manual embroidery
      278 x 156 cm
      109 1/2 x 61 3/8 in
    • Zevs Visual Kidnapping, 2002 Installation (bâche publicitaire découpée, bureau, écran, téléphone, lampe, valise) Dimensions variables
      Zevs
      Visual Kidnapping, 2002
      Installation (bâche publicitaire découpée, bureau, écran, téléphone, lampe, valise)

      Dimensions variables
    • Saype, Beyond Walls, Step 1 : Paris (FRA), 2019
      Saype, Beyond Walls, Step 1 : Paris (FRA), 2019
    • Saype, Le tissu social (Roubaix, FRA) , 2022
      Saype, Le tissu social (Roubaix, FRA) , 2022
  • Icy & Sot
    Icy & Sot, The Path, 2019, Fence and galvanized wire, 86 x 124 x 5 cm

    Icy & Sot

    ICY (né en 1985) et SOT (né en 1991) ont grandi en Iran et résident aujourd’hui à New York. Artistes de renommée internationale, ils ont exposé leur travail notamment au Musée de l’Art Urbain et Contemporain de Munich, à la galerie Saatchi de Londres, ou encore au Musée des Beaux- Arts de Calais. Les premiers pochoirs d’ICY & SOT commencent à faire parler d’eux dans le courant des années 2000 dans les rues de Tabriz, une ville du nord de l’Iran. Les deux frères n’ont pas cessé depuis de parfaire leur maîtrise de cette technique, tout en élargissant leur pratique à une vaste gamme de médiums : sculpture, installations, photographie, performances... «Nous avons décidé, disent-ils, que quelle que soit l’idée que nous aurions, nous emploierions tout matériau ou tout médium, quel qu’il soit, qui lui donnerait le plus de force. »  C’est donc l’idée, ou plus exactement le message, qui gouverne la production des deux artistes. Depuis les pochoirs des premières années, le message tient effectivement une place centrale dans leur travail. ICY & SOT produisent un art littéral, au sens le plus noble : un art qui cherche, et trouve, le chemin le plus court pour communiquer.

    • Yz Aïcha Marcory, série Street Vendors, 2018 Tirage photographique sur Dibond et plexi 60 x 90 cm 23 5/8 x 35 3/8 in
      Yz
      Aïcha Marcory, série Street Vendors, 2018
      Tirage photographique sur Dibond et plexi
      60 x 90 cm
      23 5/8 x 35 3/8 in
    • Yz Aïcha Adjamé, série Street Vendors, 2018 Tirage photographique sur Dibond et plexi 60 x 90 cm 23 5/8 x 35 3/8 in
      Yz
      Aïcha Adjamé, série Street Vendors, 2018
      Tirage photographique sur Dibond et plexi
      60 x 90 cm
      23 5/8 x 35 3/8 in
    • Madame Suivre le courant, c'est partir à la dérive, 2021 Assemblage de papier, carton, métal et tissus 35 x 50 cm 13 3/4 x 19 3/4 in
      Madame
      Suivre le courant, c'est partir à la dérive, 2021
      Assemblage de papier, carton, métal et tissus
      35 x 50 cm
      13 3/4 x 19 3/4 in
    • Madame Y laisser des plumes Assemblage de papier, carton, métal et tissus diamètre 20 cm
      Madame
      Y laisser des plumes
      Assemblage de papier, carton, métal et tissus
      diamètre 20 cm
    • Robert Montgomery Salvage Paradise, 2021 Recycled PVC, wood, copper and 12v LED 300 x 480 cm 118 1/8 x 189 in Edition of 5
      Robert Montgomery
      Salvage Paradise, 2021
      Recycled PVC, wood, copper and 12v LED
      300 x 480 cm
      118 1/8 x 189 in
      Edition of 5
    • Robert Montgomery Love Detonates, 2021 Ara acrylic and glaze on canvas 210 x 165 cm 82 5/8 x 65 in
      Robert Montgomery
      Love Detonates, 2021
      Ara acrylic and glaze on canvas
      210 x 165 cm
      82 5/8 x 65 in
    • Mark Jenkins The Secret, 2022 Sculptures, wigs, clothing 155 x 115 x 55 cm 61 1/8 x 45 1/4 x 21 5/8 in
      Mark Jenkins
      The Secret, 2022
      Sculptures, wigs, clothing
      155 x 115 x 55 cm
      61 1/8 x 45 1/4 x 21 5/8 in
    • Icy and Sot, Painting on wood, courtesy danysz gallery
      Icy And Sot
      Emancipate, 2020
      Fence and acrylic on wood
      121.9 x 81.3 cm
      48 x 32 in
  • Mark Jenkins & Sandra Fernandez
    Mark Jenkins & Sandra Fernandez, The Secret, 2022, Ruban adhésif, perruques, vêtements,
    155 x 115 x 55 cm

    Mark Jenkins & Sandra Fernandez

    Mark Jenkins est né en 1970 à Fairfax, il vit et travaille à Washington D.C avec Sandra Fernandez. Leurs œuvres ont été présentées dans le monde entier : États-Unis, Brésil, France, Espagne, Italie, Irlande, Suède, Russie, Corée du Sud, Serbie, Japon. Son travail a été exposé au sein d’institutions muséales comme la Kunsthalle Wien (Autriche), le Perm Museum of Contemporary Art (Russie), le Centre Pompidou (France) ou le Beirut Art Center (Liban).  « Pour moi, une œuvre d’art doit avant tout être une question ». Une question que Mark Jenkins se plaît à adresser aux passants en mettant en scène ses sculptures dans l’espace public. Avec lui, la rue n’est jamais abordée seulement comme un lieu d’exposition mais toujours aussi comme un espace à partir duquel il est possible de créer des événements. Initié en 2003, leur travail relève tout à la fois de la sculpture, de l’installation, de la performance et de l’expérimentation sociale. Comme le confesse lui-même Mark Jenkins, « Je voulais introduire le chaos dans le train-train quotidien des gens, générer une tension, et voir leurs réactions. Je voulais que les passants lèvent la tête de leurs téléphones et se reconnectent à la vie réelle. »

  • JR
    JR, Shi Li, 2010, B&W print on basic paper pasted on corrugated sheet mat varnish,
    190 x 300 cm

    JR

    JR’s practice lies at the intersection of photography, street art, film, and social practice. The artist is best known for his site-specific public interventions, which usually feature large-scale, black-and-white photographs overlaid on building façades, stadium seats, and a variety of other architectural and landscape features. His practice often comments on such issues as incarceration, immigrant rights, and poverty—yet JR infuses his work with joy and hope for change. He has exhibited in cities including New York, London, Paris, Tokyo, Berlin, and Seoul. JR’s work belongs in the collections of the Musée de l’Elysée, the San Francisco Museum of Modern Art, the Brooklyn Museum, the Museum of Modern Art, and the Museum Frieder Burda. In addition to his public interventions, JR has produced a number of films, including a collaboration with the famed French director Agnès Varda.

  • Madame
    Madame, Flamme au Foyer, 2020, Assemblage de papier, carton, métal et tissus,
    30 x 18 cm

    Madame

    Comédienne et scénographe de formation, Madame s’est très vite redirigée vers les arts plastiques, la sculpture, la peinture, puis progressivement le collage. Non sans négliger ses premières amours Madame, avec divers matériaux d’époque (papier, bois, métal, tissus etc.) déconstruit l’iconographie ancienne, pour la faire parler (d’) aujourd’hui. Articulant son travail de collage entre texte et image, elle construit en atelier de petits formats, sortes de « petites scènes » en volume, qu’elle transpose ensuite en grandes affiches pour les apposer dans la rue. Les petits « castelets » crées dans l’intimité de l’atelier se muent alors en véritables scènes de théâtre à ciel ouvert dans l’espace public. Un parcours de l’intime au public qui n’est pas sans rappeler l’essence même du théâtre mais aussi de la représentation plus globalement, la sienne comme celle de tous...

  • « On a vraiment besoin de créer des univers référentiels comme celui-ci pour que les femmes et les hommes se sensibilisent à la manière dont les femmes peuvent évoluer dans leurs vies dans des quartiers, dans des villes comme Roubaix. »

    - Yseult "YZ" Digan

  • Yz, Empress Ozoua, 2022, Chinese ink on silk paper marouflaged on wood and recycled materials, 400 x 500 cm
  • Robert Montgomery
    Robert Montgomery, Salvage Paradise, 2021, Recycled PVC, wood, copper and 12v LED,
    300 x 480 cm

    Robert Montgomery

    Né en 1972 en Ecosse, diplômé de l’Edinburgh College of Art, Robert Montgomery est un poète post-situationniste qui crée des œuvres plastiques avec ses propres mots. Surgissant dans les endroits les plus inattendus, les lettres en néon ou en flammes de Montgomery réactivent une magie oubliée dans la précision inquiète du poème ou le geste purificateur de la mise à feu. L’artiste place ses œuvres, de configurations diverses (sculptures lumineuses en LED, sculptures brûlées...), le plus souvent dans l’espace public, en référence à cette tradition, elle aussi post-situationniste, qui veut capter l’attention du « public » d’une manière inattendue. Il s’agit pour l’artiste de résister aux images par les mots, ces mots qui offrent, au minimum, un renvoi à l’inconscient collectif et à notre propre pensée. Robert Montgomery s’inscrit dans une tradition d’art conceptuel et se démarque en apportant une voix poétique au discours de l’art textuel. Montgomery crée des poèmes, des pièces lumineuses, des poèmes de feu, des gravures sur bois et des aquarelles. Il a été l’artiste britannique sélectionné pour la Biennale de Kochi-Muziris 2012, la première biennale en Inde et a eu de nombreuses expositions personnelles en Europe et en Asie, y compris d’importantes installations lumineuses extérieures sur le site de l’ancienne base de l’US Air Force à Tempelhof. La première monographie de son travail a été publiée par Distanz, Berlin en 2015.

  • eko nugroho
    Eko Nugroho, Landscape of Totemism, 2016, Manual embroidery, 278 x 156 cm

    eko nugroho

    Eko Nugroho sillonne Paris comme il sillonne Yogyakarta, sur l’île de Java où il vit. Il capte le bruit et la fureur de la rue, les jeux de regard, d’identité, les attitudes. Il traduit ces flux dans ses dessins et motifs qui envahissent l’espace. Tous les moyens de création sont bons pour traduire ces mixages entre Indonésie et Occident, culture de rue et monde de l’art, enjeux politiques et réflexions intimes. Bien que formé à l’Indonesian Art Institute et présenté dans des galeries et musées, son travail est profondément ancré dans l’univers urbain. Depuis dix ans, il édite la revue de bande dessinée Daging Tumbuh ouverte aux artistes de tous bords ; dirige une entreprise de vêtements qu’il customise et fait réaliser par les laissés-pour-compte de son quartier, dans une Indonésie qui peine à trouver une stabilité économique.

  • Robert Montgomery
  • MAGDA SAYEG

    Magda Sayeg, Austin, 2010

    MAGDA SAYEG

    Magda Sayeg, vit et travaille au Texas, Etats-Unis et est considérée comme la fondatrice en 2005 du « Guerrilla Knitting », qui consiste à détourner des objets dans l’espace urbain en les habillant de tricots. En déplaçant dans l’espace public une activité plutôt domestique et traditionnellement féminine, cette pratique artistique est plus subversive qu’il n’y paraît et dépasse l’image de « graffiti » urbain décoratif et inoffensif qu’elle peut renvoyer au premier abord. L’artiste précise à propos de sa pratique : « Ma passion est liée au matériau : j’aime décaler des usages liés à ce qui est fait à la main, principalement lorsqu’il s’agit de tissage, et les amener dans des environnements auxquels ils n’appartiennent pas... pour découvrir ensuite qu’ils peuvent coexister de manière assez harmonieuse. Il y a une transformation qui se produit lorsque je recouvre un objet inanimé d’un tricot fait à la main. Cette interaction change l’objet sans lui enlever son identité ni paralyser sa fonction d’origine. C’est cet arrangement non planifié du matériau qui fait que l’objet prend vie, devient un objet sculptural et même redéfinit ou réinterprète un espace. L’exploration du changement environnemental m‘inspire. Il s’agit pour moi de provoquer le monde pour qu’il soit un endroit plus stimulant, non conventionnel et intéressant. »

  • saype

    Saype, Le Tissu Social, 2022, Œuvre éphémère, Roubaix

    saype

    Autodidacte né en 1989, Saype est considéré comme le pionnier d’un nouveau style de land art. En 2012, interpellé par la révolte des printemps arabes, Saype se questionne sur le sens de notre existence et sur notre place dans la société. En parallèle de son travail d’infirmier il développe alors une nouvelle approche artistique. Partant du postulat que le graffiti est dilué dans la pollution visuelle actuelle, Saype cherche à trouver un nouveau moyen d’interpeller les gens en prenant de la hauteur. Il décide ainsi de sortir des sentiers battus.


    En quête continue de nouveautés et de sources d’inspiration, il choisit de peindre directement sur le sol. Après plusieurs années de recherche, il réussit à mettre au point une peinture totalement éco-responsable qu’il réalise lui-même à partir de caséine, de charbon et de craie. Il est donc désormais connu pour ses fresques gigantesques et éphémères peintes directement sur l’herbe ou sur le sable, ses œuvres questionnent l’homme sur son rapport au temps, à l’espace mais surtout à la nature...


    Il débute en 2019, au pied de la tour Eiffel, le projet « Beyond Walls » qui a pour ambition de réaliser la plus grande chaîne humaine au monde. Depuis, ces fresques voyagent dans tous les continents, dans le but d’interpeller les gens et la société tout en minimisant son impact sur la nature.

  • Aya Tarek
  • SWOON
    Swoon, Alison the Lacemaker, 2017, Block print, ink wash and acrylic gouache on paper and wood, cut out paper,
    104 x 233 x 5 cm

    SWOON

    Swoon (américaine, née en 1977 à New London), de son vrai nom Caledonia Dance Curry, est une artiste connue dans le monde entier pour ses portraits de taille humaine réalisés sur papier et collés dans les rues. Le motif de la Femme est récurrent dans ces œuvres qui célèbrent les gens ordinaires tout en explorant des questions sociales et environnementales. Artiste engagée dans des causes humanitaires et des projets communautaires, elle livre un message de paix à travers ses collages, avec la volonté farouche de construire un monde meilleur. Son engagement en faveur des questions environnementales l’amène à utiliser des matériaux mis au rebut et récupérés. Reconnu dans le monde entier, le travail de Swoon a été présenté dans de nombreuses institutions : Tate Modern (Londres), MoMa (New York), MOCA (Los Angeles) Institute of Contemporary Art (Boston), le Sao Paulo Museum of Art ou encore Brooklyn Musem (New York).

  • Aya tarek
    Aya Tarek, Halal, 2021, Acrylic on canvas, 90 x 90 cm

    Aya tarek

    Née à Alexandrie, en Égypte, en 1989, Aya Tarek est une peintre, une artiste de rue et une illustratrice qui possède un portefeuille passionnant de projets artistiques divers, de longs métrages et de collaborations artistiques qui lui valent une reconnaissance internationale dans les grandes villes, de Sao Paolo à Francfort. L’expérimentation est au premier plan des activités artistiques actuelles de Tarek. Grâce à l’utilisation de supports innovants tels que la réalité virtuelle et la découverte de nouvelles formes de peinture en studio. Tarek cherche à utiliser son expérience en tant qu’artiste pour revisiter ses racines dans la formation classique et se pousser dans des directions nouvelles et inexplorées.

  • Amalia Ulman

    Amalia Ulman

    Through a diverse mix of painting, sculpture, installations, smart phone apps, actions, and lectures, Amalia Ulman explores the links between consumerism and identity, class, gender, and taste. “Commodities and their arrangement define humans,” she once explained. “Staring at objects, trends, and aesthetics, I get to understand contemporary lifestyles more than by talking to people…” She is especially interested in what she calls a “bland” or “middlebrow” aesthetic, characterized by greeting cards, domestic items and ornamentation, plastic surgery, clothing, and other products that both shape notions and serve as the trappings of luxury, beauty, and the ideal lifestyle. In a sweeping installation titled Babyfootprints Crowsfeet (2014), for example, Ulman wryly commented on the idealization of motherhood and femininity, fatherhood and masculinity, and parent-child relationships by mashing up kitschy products and sentiments with darker texts and images about sex, anxiety, and inequality.

  • zevs
    Zevs, Visual Kidnapping, 2002, Installation (bâche publicitaire découpée, bureau, écran, téléphone, lampe, valise),
    Dimensions variables

    zevs

    Né en 1977, Aguirre Schwarz est un artiste plasticien et peintre français qui, au tournant des années 2000, s’est d’abord fait connaître sous le pseudonyme de Zevs (prononcer Zeus), acronyme pour Zone d’Expérimentation Visuelle et Sonore. Menant une réflexion critique sur la notion de pouvoir, en particulier économique, Aguirre Schwarz s’intéresse au statut et à l’omniprésence des images, des marques et des logos. A Berlin, en 2002, il prend en otage l’image de l’égérie des cafés Lavazza et kidnappe l’affiche de plus de 10 mètres de haut sur la Alexanderplatz en laissant un message de demande de rançon. Les négociations avec l’entreprise italienne dureront plusieurs années, donnant lieu à divers rebondissements et présentations, dont celle du Palais de Tokyo en 2005. L’installation “Visual Kidnapping”, qui retrace l’ensemble de cette performance et porte un regard critique non dénué d’humour (noir) sur la façon dont le monde publicitaire instrumentalise et “prend en otage” l’image de la femme dans l’espace public sera réactivée pour l’exposition de La Condition Publique.

  • la condition publique de roubaix

    la condition publique de roubaix

    14 place Faidherbe
    59100 Roubaix

     

    laconditionpublique.com
    @laconditionpublique

    Exposition Urbain.es du 31/03 au 24/07

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