• « C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas.»
    - Victor Hugo

    Cap sur un nouveau chapitre du partenariat entre la Métropole d’Orléans et la galerie Danysz. Après avoir accueilli les artistes Yseult YZ Digan en 2019, Charles Pétillon en 2020, Felipe Pantone, Jan Kalab et 1010 en 2021, cette année sept artistes talentueux investissent la Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier dans le cadre de l’exposition « Tumultes » qui se tiendra du 25 juin au 31 août 2022.
    Artistes : Icy and Sot, Liu Bolin, Robert Montgomery, Rero, Saype, Superpoze et Zevs

  • Durant ce rendez-vous estival à Orléans, qui s’est vu attribué en 2019 label « VillesetPays d'art et d'histoire » par le Ministère de la Culture, les artistes réunis dans cette exposition collective éclairent chacun à leur manière l’enjeu écologique et cherchent à susciter une réflexion sur la place de l’Homme dans le monde que nous habitons à travers leurs œuvres. Interrogeant à travers des techniques très différentes la question du rapport de l’Homme à la Nature et au Vivant, ainsi que la défense de l’Environnement, enjeu majeur de notre époque contemporaine, les artistes présentés par la galerie Danysz au sein de Tumultes témoignent de parcours et pratiques riches et divers néanmoins s’inscrivant tous dans l’exploration et l’incarnation de ces thématiques. Ainsi, tous nous font part de l’importance qu’ils accordent aux enjeux environnementaux qu’ils placent au cœur de leur art, faisant de la nature et de l’environnement non seulement des principes fondamentaux qui les définissent en tant qu’artistes mais aussi un engagement illustrant leur rapport au monde.

    • Icy And Sot Tenacity of Hope, collaboration with Spenser Little, 2019 Giclée print on Mosab Lasal photo Matte 230 gsm 76 x 114 cm 29 7/8 x 44 7/8 in Edition of 3
      Icy And Sot
      Tenacity of Hope, collaboration with Spenser Little, 2019
      Giclée print on Mosab Lasal photo Matte 230 gsm
      76 x 114 cm
      29 7/8 x 44 7/8 in
      Edition of 3
    • Icy And Sot Human Reflection on Ocean, 2017 Giclée print on Mosab Lasal photo Matte 230 gsm 76 x 114 cm 29 7/8 x 44 7/8 in Edition of 3
      Icy And Sot
      Human Reflection on Ocean, 2017
      Giclée print on Mosab Lasal photo Matte 230 gsm
      76 x 114 cm
      29 7/8 x 44 7/8 in
      Edition of 3
    • Liu Bolin Screens in Rest (medium), 2017 Photography 112 x 150 cm 44 1/8 x 59 in Edition of 8 plus 2 AP
      Liu Bolin
      Screens in Rest (medium), 2017
      Photography
      112 x 150 cm
      44 1/8 x 59 in
      Edition of 8 plus 2 AP
    • Icy And Sot Nature's Reflection, 2017 Giclée print on Mosab Lasal photo Matte 230 gsm 76 x 51 cm 29 7/8 x 20 1/8 in Edition of 3
      Icy And Sot
      Nature's Reflection, 2017
      Giclée print on Mosab Lasal photo Matte 230 gsm
      76 x 51 cm
      29 7/8 x 20 1/8 in
      Edition of 3
    • copyright Elodie Ponsaud
      Robert Montgomery
      Future is a Risk, 2021
      Oak, polymer and 12volt LED lights
      55 x 878 cm
      21 5/8 x 345 5/8 in
    • Robert Montgomery All Palaces are Temporary Palaces Photography 61 x 88 cm 24 1/8 x 34 5/8 in
      Robert Montgomery
      All Palaces are Temporary Palaces
      Photography
      61 x 88 cm
      24 1/8 x 34 5/8 in
    • Robert Montgomery Salvage Paradise, 2021 Recycled PVC, wood, copper and 12v LED 300 x 480 cm 118 1/8 x 189 in Edition of 5
      Robert Montgomery
      Salvage Paradise, 2021
      Recycled PVC, wood, copper and 12v LED
      300 x 480 cm
      118 1/8 x 189 in
      Edition of 5
    • Robert Montgomery You Are an Agent of Free Sunlight, 2021 Digital Animation NFT 3'33"
      Robert Montgomery
      You Are an Agent of Free Sunlight, 2021
      Digital Animation NFT
      3'33"
  • « L’art a sans aucun doute le pouvoir d’apporter des changements dans notre société. Nous pensons que l’art est en lui-même un acte politique. Nous essayons de donner au public la possibilité d’imaginer un monde meilleur. L’impact qu’une pièce peut avoir sur la journée de quelqu’un peut être minime, mais c’est tout de même un impact. Selon nous, le rôle de l’artiste est de donner de l’espoir, de plaider pour la liberté et de sensibiliser le monde aux problèmes actuels qui se posent. »
    - Icy and Sot

  • icy and sot

    Icy and Sot, The Killing Wind (video), Monument Valley – Arizona,  2016

    icy and sot

    Les frères iraniens Icy and Sot mêlent dans leurs travaux le témoignage de leur propre migration et exil aux Etats-Unis aux questions contemporaines portant sur le climat et la nature. Pour « Tumultes », le duo d’artistes engagés présente des vidéos, des photographie ainsi qu’une installation soulignant l’urgence climatique et mettant en exergue les multiples empreintes laissées par l’homme sur la nature.

     

    C’est donc notre époque contemporaine que donne à voir leur travail, avec tous ses travers, ses dysfonctionnements et ses tragédies. Il n’y a jamais cependant la tentation du fatalisme chez le duo iranien. Bien au contraire, c’est toujours l’espoir et la résilience qui se font jour et qui prédominent dans leurs œuvres. Le destin des deux artistes est déjà en lui-même une raison de ne pas désespérer du monde, car Icy and Sot démontrent que le talent et la persévérance ont quelquefois le pouvoir de triompher des épreuves.

     

    Icy (né en 1985) et Sot (né en 1991) ont grandi en Iran et résident aujourd’hui à New-York. Artistes de renommée internationale, ils ont exposé leur travail notamment au Musée de l’Art Urbain et Contemporain de Munich, à la galerie Saatchi de Londres, ou encore au Musée des Beaux-Arts de Calais.

  •  
    Zevs, Septic Paintings, 2021
  • « Certains diraient que je disparais dans le paysage. Personnellement, je dirais que c'est l'environnement qui m'avale. »
    - Liu Bolin

  • Liu Bolin
    Liu Bolin, Sunflower No.1, 2012

    Liu Bolin

    Liu Bolin, artiste reconnu pour son utilisation du camouflage pour se fondre dans le paysage (à moins que ce ne soit le paysage qui l’absorbe), nous invite à découvrir les photographies de sa célèbre série « Invisible Man ». Une façon de faire corps littéralement avec la nature et de sonner le glas d’une vision binaire de l’homme séparé de son environnement.

     

    « Je me sers de la technique du sniper », déclarait Liu Bolin lors d'un TED talk, en 2013, à propos de sa célèbre série Invisible Man, ces photo-performances où l'artiste chinois utilise le camouflage pour se fondre dans le paysage. Artiste caméléon, Liu Bolin prend prétexte de sa propre dissimulation pour créer une tension dans l’image, tension qui appelle un commentaire, une réaction chez le regardeur.

     

    Parallèlement à son travail photographique, Liu Bolin continue de mener de front un travail de sculpture — médium avec lequel il a commencé — et réalise des figures humaines faites de composants électroniques, cartes mère, câbles USB. Ces travaux complètent, et en un sens éclairent, la série Invisible Man. Ils participent de la même vision d’une humanité en péril, et nous invitent à nous demander si notre espèce ne serait pas tout près de se dissoudre dans les structures technologiques, économiques et politiques de notre époque contemporaine.

     

    Liu Bolin est né en 1973 dans la province de Shandong, à l’est de la Chine. Il est diplômé d’un Bachelor of Fine Arts de l’Université des Beaux-Arts de Shandong, et d’un Master of Fine Arts de l'Académie Centrale des Beaux-Arts de Chine. Ses travaux sont régulièrement exposés en galerie et dans des musées à travers le monde. Il vit et travaille à Pékin.

  • Robert Montgomery
    Robert Montgomery, The Sea Has No Name For America, 2018 - Fire poem performance, Bombay Beach BIennale, California

    Robert Montgomery

    L’artiste britannique Robert Montgomery s’intéresse à « la manière dont on ressent de l’intérieur le fait de vivre dans une phase avancée du capitalisme. » Souvent poétiques, ses travaux se présentent  dans un large éventail de médiums : affiches, néons LED, structures en bois auxquelles il met le feu dans le cadre de performances. Dans son atelier, il se tourne vers la peinture, l’aquarelle ou encore la gravure sur bois. Teintés de mélancolie, ses mots sont parfois habités par le pressentiment d’un naufrage existentiel. Parfois aussi pleins d’espoir. L’écologie, la guerre, l’apathie, l’aliénation sont parmi ses thèmes récurrents, avec cette idée sous-jacente que « l’art peut être transformateur ». L’invité d’honneur à la COP26, nous invite à préserver la Terre et à retrouver le lien qui nous unit au monde.

     

    Robert Montgomery est né à Chapelhall en Ecosse, en 1972. Il a été l’artiste britannique sélectionné pour la Biennale d’art contemporain de Lyon en 2011, la Biennale de Kochi (Inde) en 2012 et la Biennale de Yinchuan (Chine) en 2016. Il a réalisé d’importantes installations lumineuses dans l’espace publique dans plusieurs villes européennes comme Berlin, Londres, Paris, Athènes, et d’autres. Son travail a été exposé au Aspen Art Museum (Etats-Unis), à l’Oklahoma Contemporary Arts Center (Etats-Unis) ou encore au Cer Modern Museum d’Ankara (Turquie). Ses œuvres font partie de la collection permanente du Houston Museum of Fine Arts et du musée Albright Knox à New York. Il vit à Londres.

  • L’art n’a pas pour objectif de résoudre les problèmes mais de générer des interrogations, mouvements de conscience sur plusieurs questionnements de notre monde. A partir de là, Rero qui appartient à la dernière génération, au travers de la nature écologique de la création artistique et de son besoin éthique, représente un signe de résistance morale, une volonté constructive de vie, de réflexion à l'égard de la dérive sociale et politique et d'un chaos qui est toujours irréversible.
    - Achille Bonito Olivia

  • Rero
    Rero, Still Life, 2012

    Rero

    Avec son travail aux messages intrigants, Rero utilise de façon systématique la police d’écriture Verdana, l’une des plus utilisées, pour tracer des mots ou des phrases qu’il raye immédiatement. Une approche conceptuelle qui lui permet d’énoncer et de contredire tout à la fois pour mieux interroger la nature ambivalente des choses et les codes de nos sociétés contemporaines.

     

    Dans son travail, Rero expose une façon de penser et ensuite la façon opposée de cette pensée, faisant une composition avec une synthèse mais avec des conclusions ouvertes. L'artiste inscrit toujours trois points à la fin de ses œuvres pour lancer la conversation et permettre au spectateur d'en faire une lecture négative ou positive.

     

    RERO est né en 1983 et a étudié le design graphique au London College of Communication. Ses œuvres ont été présentées dans de nombreux espaces publics et privés, dont le Centre Pompidou, le Musée en Herbe et le Musée de la Poste, Confluences à Paris et Antje Øklesund (Berlin). Plus récemment, son travail a été exposé en France, aux Etats-Unis, ainsi qu'au Brésil, en Allemagne, en Italie et en Suisse. Il vit et travaille entre Paris et Rio de Janeiro.

  • « Je n'essaie pas de changer le monde ; j'essaie de montrer les contradictions, de les comprendre et de vivre avec, car il y a beaucoup de choses que nous ne pouvons pas changer.»
    - Rero

  • Saype Les contrebandiers de l'amitié, 2019
  • SAYPE
    Saype, World in Progress II, 2021

    SAYPE

    Artiste autodidacte, Saype est aujourd’hui connu pour ses peintures sur herbe, réalisée avec de la peinture éco-responsable. Certainement l’un des artistes les plus médiatisé en 2019, il a notamment été désigné par le célèbre magazine Forbes comme l’une des trente personnalités de moins de trente ans les plus influentes dans le monde, dans le domaine de l’art et de la culture.

     

    L’artiste qui se distingue par ses interventions monumentales à même le sol sur des milliers de mètres carrés d’herbe, de terre ou de sable, qui dévoilent toute leur ampleur vu du ciel. Avec ce travail par nature éphémère, combinaison entre street-art et land-art, il interpelle nos sociétés sur leurs excès tout en appelant à davantage de solidarité.

     

    Passionné par les questions philosophiques et existentielles, Guillaume Legros alias Saype, explore les problématiques autour de l’humanité et de la nature. Cette démarche le mène à créer des scènes dans les endroits les plus insolites avec une peinture éco-responsable et biodégradable sur l'herbe.

     

    Fervent optimiste, l'artiste pratiquant du Land Art met son art au service de l'humanité en lançant le projet pharaonique Beyond Walls en 2019, afin de créer symboliquement la plus grande chaîne humaine au monde, appelant à un mouvement global pour démanteler les murs qui séparent les humains afin de souligner l'importance de notre place sur terre.

  • « Je suis convaincu que l’humanité affrontera mieux ses défis, notamment climatiques, en demeurant unie. Nous vivons un moment de l’histoire où l’Homme se replie sur lui-même. Notre monde est hyper-connecté, mais cette globalisation n’est pas pour autant synonyme de partage et de rapprochement. Cette idée de vouloir fermer les frontières est une vue de l’esprit… »
    - Saype

  • superpoze

    Superpoze, Portrait 2017 - © Superpoze

    superpoze

    Pour Tumultes, le musicien, compositeur et producteur de musique électronique Superpoze réactive une exposition couronnée de succès qu’il avait réalisée en 2017 au sein de la galerie Danysz Paris – Marais, comprenant une installation de 8 vidéos agencée avec au centre, un piano et une partition retranscrivant la musique de son deuxième album, « For We The Living », invitant le publicà réinterpréter ses morceaux. Une œuvre interactive qui prend donc forme sous nos yeux et un récit imaginaire et esthétique d’une fin du monde proche avec, en creux, la narration d’un nouveau monde à bâtir.

     

    On a l'habitude de rencontrer Superpoze par sa musique, la douceur et le mysticisme du piano avec la brutalité de sonorités progressives et électroniques. Avec For We The Living, Superpoze rend tangible l'imaginaire qui imprégne son travail. En réunissant un ensemble d'items séparés, comme les mélodies et musiques enregistrées, pochette, livret, clips, concerts, son installation immersive au sein de la Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier révèle le caractère immanent de l'album et relie au monde physique une musique aujourd'hui diffusée essentiellement en version numérique.

     

    Musicien lui-même, formé au conservatoire aux percussions classiques, co-producteur et coréalisateur d’albums pour Lomepal ou Alex Beaupain, mais aussi compositeur de musiques de film (Frères Ennemis avec Matthias Schoenaerts et Reda Kated), Gabriel Legeleux reconnaît avoir une obsession : faire en sorte qu’un album ne ressemble jamais à une compilation, mais garde une unité, un son identifiable.

  • « J’ai la passion des disques comme œuvre globale. La volonté de faire des albums cohérents et de trouver un équilibre non seulement au sein des morceaux, mais aussi au sein de l’album lui-même. Ce qui m’intéresse, c’est l’homogénéité des disques et leur radicalité. On vient me chercher pour une sensibilité qui se retrouve dans ma propre musique. Un certain lyrisme, mais aussi une forme d’épure, de travail du son. Une certaine mélancolie aussi. »
    - Superpoze

  • zevs
    Zevs, Jet Painting, 2021

    zevs

    Zevs, qui développe depuis plusieurs années une série d’œuvres aussi plastiques que conceptuelles autour de l’impact des activités humaines sur la nature, présente des polyptyques mettant plus particulièrement en perspective les dommages causés par l’industrie pétrolière (émission de carbone, exploitation des fonds sous-marins, pollution aux hydrocarbures).

     

    Ainsi, à travers Tumultes, Zevs réaffirme son statut d’artiste engagé en révélant la fragilité du monde : pollution atmosphérique, eaux troubles et fonte des glaces, témoignent d’un environnement dégradé par l’hyperactivité humaine. Son travail, satirique et engagé, invite à l’introspection sur nos modes de consommation et questionne les travers d’une société consumériste de manière cynique et décalée.

     

    Né en 1977, Aguirre Schwarz alias Zevs, a d'abord choisi la ville et ses environs comme ses terrains de jeu favoris, lieux de mise en scène artistique idéaux pour ses " attaques visuelles ". De la rue aux murs des galeries, l'artiste-visuel réagit aux signes urbains et aux codes de consommation, questionnant l'espace public et son rapport à la société.

  • « Le dialogue avec la nature reste pour l'artiste une condition sine qua non. L'artiste est homme; il est lui-même nature, morceau de la nature dans l'aire de la nature. »
    - Paul Klee

  • Icy And Sot, Tenacity of Hope, collaboration with Spenser Little, 2019
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